Petit problème d'arrivée... [Kamenashi Kazuya]

C'était un soir comme tant d'autres, quoiqu'étrangement nuageux, mais sans alerte particulière. Le jour venait de se lever et la ville de Tokyo était déjà remplie d'un peu d'activité dans ses immenses rues. Pas de doute : c'était l'heure où les gens rentraient du travaille. Certains peu confiants avaient emporté leur parapluie. L'air était frais, normal c'était l'automne, l'été n'était plus que du passé. Les gens se pressaient d'ailleurs pour ne pas rester dehors trop longtemps. Dans la foule, on pouvait même entendre un jeune homme pressé s'excuser après avoir bousculer une personne. Lui aussi était pressé. Lui aussi parcourait les rues de la ville pour entrer à l'intérieur au plus vite. Mais il n'était pas comme les autres, son métier était bien différent. Lui, il se rendait au studio de la Family House. Lui, son nom était Akanishi Jin. Et lui, il était un peu en retard.
Pour se lever le lendemain, on ne pouvait pas dire qu'il rentrait à une heure recommandable. Ce n'était pas pour rien qu'on le surnommait Bakanishi. A vouloir juste prendre l'air, Monsieur avait oublié de surveiller les aiguilles de sa montre qui avaient rapidement tourné pendant qu'il flanait dans les coins de la ville. Il fallait dire que son rôle dans le drama ne lui laissait pas très souvent le loisir de sortir et que c'était devenu une véritable bouffée d'air frais comme s'il avait failli se noyer. Évidemment, son travail n'avait rien d'aussi désagréable qu'une noyade ! Mais cette sortie avait été si agréable que faire attention au temps était devenu secondaire. Peu étonnant donc avec ces éléments de le voir courir dans les rues de la capitale. L'avantage, c'était que personne ne s'attendait justement à le voir à une heure pareille en ville, il passait donc inaperçu, ce qui était peu courant. Eh oui, c'était tout de même le A de KAT-TUN. S'il racontait aux autres membres qu'il avait réussi à ne pas se faire remarquer par un seul passant ... ou excepté celui qu'il avait bousculé, ils auraient du mal à le croire.

Akanishi accéléra vers le studio, espérant intérieurement qu'il n'aurait droit à aucune remontrance et que l'heure tardive n'endommagerait pas son attention pour le jour suivant. Ce qui était peu probable étant donné le caractère joyeux et bout en train du nippon. Même fatigué il serait encore capable de reprendre ses phrases, pour le moins idiotes, et de mettre la bonne humeur sur le plateau. Travailler sérieusement à 1OO%, c'était difficile avec lui. De toute manière, si un jour, l'exceptionnel arrivait, quelqu'un d'autre prendrait le relais. Le travail sobre et strict n'était pas à prévoir en sa présence. C'était aussi ce qui faisait qu'on l'appréciait de manière générale... et à l'unanimité non ? Enfin bon, rassuré sur son état prochain, il entra dans le bâtiment, et dans le calme le plus absolu. Celui lui rappela un peu l'ambiance censée être tendue avec laquelle il franchissait également une porte dans l'un des clips du groupe, Don't U Ever Stop. Il sourit à ce bon souvenir où ils avaient échangé plus d'une fois un fou rire, comme d'habitude. Notamment à la perte imprévue du chapeau de Kamenashi-kun lors de l'une des prises. Il savait que ce dernier et Ueda-kun également allaient prendre leur place également dans le bâtiment. Mais quand arrivaient-ils déjà ? Il ne savait plus et était incapable de dire s'il avait jamais eu ou vu cette information par quelqu'un ou sur un panneau d'affichage. Décidément, son étourderie finirait par lui jouer des tours. Comme celui de cette soirée-là par exemple. Il parvint dans les couloirs et constata qu'une fois de plus, il n'avait pas grande mémoire. Le problème ? Trouver la chambre.

Il avait déjà réussi à oublier le numéro de la pièce où il dormait, LA pièce qu'il préférait. C'était le comble. En soupirant, il redescendit les escaliers, pestant contre sa cervelle de moineau. La perfection n'existait décidément pas. Enfin c'était pas comme si il avait prétendu être un jour l'idéal masculin parfait incarné. Il retrouva son sourire en pensant à l'absurdité que serait ne songer juste qu'à ce détail. Mais ses pensées retournèrent vite vers le problème qui se posait à lui. Pour le moment, il se rendait au rez-de-chaussée, histoire de réfléchir posément à l'emplacement de cette chambre. Déjà, il avait les clefs. Mais il n'avait pas pensé au fait qu'il oublierait le numéro de la pièce et avait retiré le "porte-clef" où était la précieuse information. Sur ce coup-là, il n'avait pas été très malin. Bon, il n'allait pas essayer toutes les portes des chambres non plus ! Il avait une petite (ou très grande...) mentalité de baka mais pas au point d'être complètement abruti. Sans compter que certains risquaient de se poser de sérieuses questions sinon ... à exclure donc. Que faire ? Mais oui ! L'accueil n'était pas fait pour les ânes après tout ! Et cette fois-là, son cerveau avait pris soin de retenir où l'endroit capital se situait. Il reprit sa course, satisfait d'avoir résolu ce problème anodin. Il ne prêta pas attention à l'allure du bâtiment, seule la pensée de retrouver son cher lit lui occupait l'esprit. Car après cette longue promenade, il avait bien envie de dormir. Et pas qu'un peu.

Enfin, il arriva à la pièce de la délivrance. Il s'écrasa presque sur le comptoir, ravi d'être parvenu à la première partie qui lui donnerait accès au repos olympien dont il rêvait. Mais on ne vint pas de suite. Il s'accouda et attendit impatiemment, se demandant s'il y avait réellement quelqu'un à cette heure-ci. Le doute le prit. Ils n'avaient tout de même pas fermer l'accueil ?! Inquiet, il regarda par-delà le comptoir, essayant d'apercevoir vainement une silhouette. Aucun signe d'une quelconque présence. Quel manque de chance ! Il regarda attentivement autour de lui. Ah les heures d'ouverture ! Étragne, sur la feuille, il était inscrit précisément jusque ... minuit. Il jeta un coup d'œil à sa montrer. 22h3O. Où était le problème ?! Y'avait-il quelqu'un en mesure de l'aider oui ou non ?! Il ouvrit son manteau gris, sentant qu'il en aurait pour un moment. Bavarder, oui les gens devaient bavarder après avoir vu qu'il n'y avait pas grand monde à aider. Non, juste lui qui risquait visiblement de passer une nuit blanche. Nuit blanche ?! Il écarquilla les yeux. Quoi de pire que de manquer de sommeil ? Ou alors il aurait l'information à minuit tout au mieux. Résigné à attendre pendant un bon moment après avoir essayé mille et une fois de distinguer la moindre silhouette ou le moindre son de parole, il s'installa sur un siège pas loin du poste. L'ennui le gagna bientôt, en particulier avec une certaine mauvaise humeur puisqu'il pensait toujours qu'au même moment, il aurait pu être dans son lit douillet à dormir paisiblement. Si seulement il n'avait pas enlevé l'étiquette du numéro de la chambre de ses clefs, si seulement il parvenait à s'en souvenir ... si seulement il n'avait pas à rester ici comme un idiot à attendre qu'on daignât s'occuper de lui. Sans compter la pluie qui s'était mise à tomber dehors. Finalement, se trouver à l'intérieur était déjà un bon point. La fraîcheur des gouttes qui devait atteindre quelques malheureux passants pas encore arrivés chez eux le fit frissonner. De plus, se retrouver avec pour seul fond sonore une averse n'était pas ce qu'il préférait.
Il mit ses mains dans ses poches, s'affalant à moitié contre le dossier, en maugréant légèrement. Y'avait des jours comme ça... Soudain, quelqu'un diagna enfin apparaître au comptoir. Essayant de montrer le moins possible son impatience insatisfaire, il se leva et alla se présenter devant la gérante d'informations.

-Qu'est-ce je peux faire pour vous ? Demanda-t-elle de sa voix fort, qui avait une connotation exaspérée.

C'était le bouquet ! Elle l'avait fait attendre et elle osait encore lui faire limite un reproche ? La logique était rare quelquefois... Enfin, il passa outre ce détail, pensant seulement à son lit, son cher lit qui l'attendait désespérément.

-Mmh, je m'excuse mais j'ai complètement oublié le numéro de ma chambre[/b], dit-il avec un air un peu désolé, Akanishi Jin, vous pouvez me renseignez ?
-Akanishi ... Akanishi ... chambre 01.
-Ah ... arigatô !
Chambre 01 ... comment était-il parvenu à oublier un chiffre pareil ?! Il se précipita le plus qu'il pût, ayant enfin retrouvé l'élément essentiel qui lui manquait pour trouver le marchand de sable. Simple métaphore bien entendu. Il crut respirer de nouveau lorsqu'il ouvrit enfin la porte de son havre. Il poussa un soupir de soulagement et la referma. Mais il sentit qu'il n'était pas seul. Quelqu'un était là. Un de ses colocataires était enfin arrivé ? Voilà qui promettait d'être intéressant. Il avança se demandant lequel des deux était arrivé le premier...

Ce matin là, Kame était d’une humeur de chien ! Autant vous dire que si ce n’était pas forcément rare, il était cependant étrange que son exaspération monte aussi rapidement pour tout et n’importe quoi ! Mais que voulez-vous, la veille, il avait eu une terrible surprise et il ne s’en était toujours pas remis. Tout aurait pu très bien se dérouler, la première scène du tournage, la première séance photo et la première prise de son…Le seul soucis, c’était sa chambre ! Il faut bien comprendre une chose, pour notre bête de travail, la chambre était un endroit essentiel où il pouvait prendre du repos et profiter de quelques heures creuses, l’inconvénient c’était qu’hier…Quand il avait ouvert la porte, il avait eu l’immense chance de trouver une pièce vide ! Nan mais vous imaginez ? Une pièce vide ! Pas un matelas, pas un oreiller ! Juste un moquette qui ne lui disait trop rien ! C’était bien la première fois que ça lui arrivait et autant vous dire qu’après une journée de travail, ça ne l’aidait pas à se sentir de bonne humeur…En fait, son lit c’est un peu comme de la nourriture, c’est vital et il est impensable qu’il saute une nuit tout comme il ne sauterai pas un repas au risque de se sentir mal !
M’enfin avec tout ça, je ne vous raconte même pas comment il avait remué ciel et terre pour comprendre ce qui se passait et quand la réponse vint, il tomba de haut…Mais alors de très haut ! A l’heure qu’il est aujourd’hui, il entend encore les mots des femmes de chambre et de la secrétaire qui se trouvait à l’accueil…L’horreur !

« Kamenashi-san…On ne vous l’a pas dit ? Etant donné que votre tournage à commencé plus tôt que prévu, nous n'avons pas eu le temps de préparer votre chambre ! »

Héhé…Elle avait dit ça comme si de rien n’était. Genre il est tout à fait normal que votre chambre ne soit pas prête puisque le tournage à commencé un jour plus tôt et que nous n’avions pas prévu qu’un des locataires serait présent si tôt ! Mouai…Génial ! Et il allait faire quoi maintenant ? Il était plus de 23 heures et il n’avait nul part ou dormir. En fait, la seule chose qu’il pouvait faire c’était dormir sur un fauteuil dans le hall ou rentrer chez lui ! Bon…La première option n’était pas envisageable, la seconde l’était nettement plus mais si il devait rentrer chez lui, il allait avoir plus de la moitié de la ville à traverser et il ne pourrait s’effondrer que dans une heure ou plus ! Il soupira longuement avant de remercier les femmes qui lui avaient indiqué le téléphone d’un taxi et il quitta le studio avec ses affaires. J’vous jure, ce tournage aurait put très bien commencer mais il fallait toujours qu’un problème pointe le bout de son nez pour vous rappeler que personne ne peut passer de parfaites journées sans qu’un détail vienne la pourrir.

Voilà donc ce qui explique son excessive mauvaise humeur depuis le début de la matinée. Kazuya était fatigué d’avoir trop peu dormi. Nan mais se coucher à une heure du matin et se réveiller à quatre heure pour arriver au Studio dans les temps c’est douloureux même pour lui ! Il lui avait fallu une tonne de maquillage pour masquer les cernes qu’il avait sous les yeux et de la journée il n’avait presque pas sourit. Bon, par politesse il ne râlait pas sur tout le monde non plus mais il était cependant rare que Kamenashi soit d’une humeur comme celle-ci alors qu’il travaillait. D’ailleurs de toute la journée, une seule question se posait. Aurait-il une place pour dormir ce soir ?
Honnêtement, si il avait été plus sensible et plus caractériel, il se serait mis à pleurer tellement ses nerfs étaient à vif ! Non mais honnêtement, comment se faisait-il que la chambre qui était prévue pour lui ne soit pas prête hein ?
Oui, oui, oui…Kazuya pouvait comme tout le monde faire tourner pendant des heures la même question dans sa tête. Mais au moins, avec ça il ne voyait pas le temps passer et le soir se fit rapidement sentir au vu des bâillements des acteurs et de l’équipe technique. Il sourit imperceptiblement et remercia tout le monde pour le bon travail fourni avant de s’éclipser en direction de la chambre qui lui avait causé tant de soucis ! Non mais franchement !

D’ailleurs, ce fut avec une certaine appréhension qu’il fit tourner la clé dans la serrure et qu’il poussa l’obstacle qui le séparait, en toute logique de son lit.

Inspiration…
Expiration…

La porte s’ouvrit et il découvrit que la pièce n’était plus vide ! YATTA ! Il n’allait pas devoir faire le chemin jusqu'à chez lui alors qu’il était plus de 22 heures et il allait pouvoir dormir paisiblement dans un magnifique lit…Enfin, avant ça, un petit calcul était nécessaire. Sur l’affichette à l’entrée de la chambre il y avait trois noms : Akanishi Jin, Kamenashi Kazuya & Ueda Tatsuya…Jusque là, aucun soucis sauf que dans cette foutue chambre il n’y avait que deux lit et les petits écriteaux au dessus de chacun d’eux ne portaient pas son nom ! Avait-il la poisse ? Non parce qu’a ce point là ça devenait vraiment un soucis. C’était pas de la négligence de l’oublier comme ça mais de l’acharnement !
Il soupira, râla intérieurement et resta planter en plein milieu de la chambre. Raisonnablement, il ne pouvait pas piquer le lit des autres. Si ils arrivaient en court de route, ça le faisait pas du tout et il n’avait pas envie de se prendre quoi que ce soit sur la tête pour avoir piqué la propriété d’autrui. On ne sait jamais, certains perdent aisément la tête quand il s’agit d’aller se coucher !
Avec tout ça, il ne se rendit pas compte que la porte venait de s’ouvrir à nouveau. Faut dire que par chance, il y avait tout de même quelque chose qui ressemblait à un canapé…Bien…Très bien…C’est déjà mieux que de devoir traverser la moitié de la capital en taxi ou à pied non ? Et puis c’est toujours plus agréable que le sol…Mouai…Courage Kame-chan ! Un jour tu auras un lit digne de ce nom mais pour le moment, il te serai peut-être utile de râler encore un peu et de maudire le fait que le tournage ait été avancé de plusieurs jours ! Namého !

Il reconnut immédiatement la petite silhouette si familière qui se trouvait dans la pièce. Ok, elle n'était pas si petite que ça cette silhouette, mais il aimait constater qu'elle l'était toujours plus que lui. Une taquinerie dont il aimait bien faire part au propriétaire de cette taille de quelques centimètres inférieures à la sienne. Il ne semblait pas l'avoir entendu ou vu, quelque chose avait l'air d'attirer son attention. Et Akanishi le connaissait suffisamment, presque voire carrément par cœur, pour déduire que ce n'était pas trop positif. Un problème ? Peut-être. En attendant, il réfléchissait à la meilleure façon de surprendre son meilleur ami. En effet, le premier arrivé était bien Kamenashi et il en était ravi, même si la présence d'Ueda lui aurait fait grandement plaisir aussi. Il envisageait donc bien de faire part de sa présence à son pauvre ami de manière brusque et imprévisible. Quel en était le meilleur moyen ?
Pas très compliqué à trouver quand on s'appelle Akanishi Jin ou le "Roi des Bakas", à voir. Un sourire narquois aux lèvres, une avancée à pas de loups avec une idée de génie, et le voilà parti pour causer la plus grande frayeur de tous les temps à Kamenashi Kazuya en personne. La suite promettait d'être intéressante.

Cela lui rappela quand ils jouaient encore comme des gamins depuis quelques années car oui, ils jouaient encore et toujours en bons enfants avec aucune peur qu'aurait pu leur provoquer leur étonnante puérilité. Ils s'amusaient, c'était tout ce qui comptait, peu en importait la façon. Ils ne s'étaient jamais vraiment préoccupés comment on les voyait, à part devant une caméra soit, mais leurs gamineries faisaient leur joie et les ravissaient à chaque qu'ils se voyaient. Cela arrivait à chaque fois et c'était presque devenu un véritable rituel. A un moment, le masque d'idol devait tomber et les fous rires mêlés aux jeux enfantins prenaient le dessus. Bien qu'ils savaient garder leur sérieux quand il le fallait mais même lorsque l'un des deux se sentait mal, avec une blague stupide de l'autre, il retrouvait le sourire. C'était ainsi. Entre eux, il régnait une véritable complicité, un lien unique. Comme deux frères, voilà comment qualifier au mieux leur relation.

Il se retint de rire : ce n'était pas le moment de se trahir, surtout pas quand il risquait de réaliser la farce dont on parlerait longtemps. Discrétion capitale devait être complète. Il avait l'habitude, c'était une routine avec Kame. Ainsi que les réprimandes non sérieuses qu'il aurait droit de la part de ce dernier par la suite. Il se régalait d'avance de la satisfaction que lui apporterait son projet malicieux. Il n'était plus qu'à un mètre maximum de sa future victime. Il se déplaçait avec sa plus grande agilité et calculait à chaque fois la manière dont il ferait son prochain pas.
Enfin, il parvint au niveau de Kamenashi, juste derrière lui. Il surveilla bien à ne pas trahir sa présence, cela annulerait immédiatement son effet de surprise. Il retint sa respiration et approcha doucement avec une aisance travaillée sa bouche de l'oreille de son meilleur ami en veillant à ce que ce dernier ne la sentît pas venir. Il esquissa un dernier petit sourire avant de murmurer tout à fait naturellement.

-Bouh...

Avant que sa proie eût pu effectuer la moindre réaction, il plaqua ses mains sur ses yeux pour l'empêcher de voir. La surprise devait être totale et merveilleusement hilarante à la fois. Déjà là, il avait du mal à contenir un fou rire qui le démangeait terriblement et se mordait la lèvre pour se retenir de le laisser exploser. Il se demandait parfois s'il n'était pas le pire des farceurs. De sa voix innocente et ponctuée d'un air d'enfant, il reprit :

-C'est quiiiii ?

C'était officiel, il était vraiment dur avec Kame mais c'était si amusant de le voir s'affoler pour un rien, enfin si on considérait qu'être surpris dans ses pensées par Bakanishi qui vous cachait ensuite les yeux n'était rien. Théorie que seul lui-même pouvait admettre. Il en avait presque oublié sa fatigue qui l'envahissait entièrement quelques heures plus tôt.

- Bouh…

Comme on peut facilement s’en douter, Kame ne vit rien venir. Il était tellement perdu dans sa contemplation du canapé qu’il ne vit strictement rien, n’entendis pas plus et ne calculas la chose que quand deux mains froides vinrent se poser sur ses yeux. On aura beau dire mais le bonds qu’il venait de faire était a marquer dans les anales. Tout comme la vitesse à laquelle battait son cœur ! En vérité, il avait été tellement surpris qu’il lâcha tout ce qu’il tenait dans ses mains…Clé, papiers, sac…Tout s’effondra sur le sol et il sentait maintenant assez nettement les battements de son cœur cognant dans sa poitrine. Si Jin avait voulu le tuer, il aurait presque réussit ! Car oui…Il n’y avait que Jin pour faire ça ! Il n’y avait que lui pour faire preuve d’autant de gamineries dans un moment pareil ou le doute et l’agacement pointaient le bout de leurs nez dans son esprit. Il était la seule personne capable de lui faire oublier en moins de deux secondes ses problèmes les plus importants et toujours le seul à l’irriter de cette manière…Parce que oui, présentement ça l’irritait vraiment ! Oui bon…Peut-être en fait vu qu’il le laissait jouer encore un peu, mais tout de même !

- C’est quiiiii ?

Soupir de sa part ! Pourquoi ?
Parce que ne pas râler ne faisait pas un Kame é.è !
Ou alors pourquoi pas…C’est vous qui voyez quand à la meilleure réponse à cette question !

« Heuuu…J’en sais rien…Yamapi peut-être ? »

Hahahaha…Très drôle ! Tellement drôle que personne ne rigole et encore moins lui ! Mais feindre l’innocence et la bêtise à parfois du bon. Surtout quand on joue à ce jeu depuis des années et que les deux joueurs sont toujours les mêmes. Bon…Ok…Kamenashi a souvent le droit à ce genre de blague de la part des autres Johnny’s, qu’ils soient membres de KAT-TUN ou non mais la plupart du temps, seul Bakanishi était capable de le faire dans les moments les plus incongrus et pour la peine…C’était un moment incongru !
Il retira donc les mains de son ami avant de se retourner pour lui faire face. On ne pouvait pas trop dire ce que signifiait l’expression de son visage. Un mélange d’agacement et de joie peut-être ? Enfin, c’était certainement un truc dans ce genre là ! Surtout qu’il n’avait toujours pas remonté les bretelles de son meilleur ami…Et c’est ainsi que posant ses mains sur ses hanches il le regarda avec une moue qui transpirait la suspicion et le peu sérieux…

« Ne ? C’est pas le moment tu sais ? J’ai vraiment pas le temps de jouer là…J’ai un cruel dilemme à traiter avec moi-même…Genre, savoir si je prends ton lit ou celui de Ueda ou encore le canapé ! »

Il le disait en riant certes, mais cette question lui prenait réellement le chou ! Comme quoi, même quand on est une idol, on a des moments d’intense niaiseries ! Qui irait s’inquiéter de savoir si le canapé ou le lit était le mieux hein ? Le commun des mortels prendrait sans hésitation un lit et ne se poserait pas plus de questions mais voilà…Kame n’était pas comme le commun des mortels et il lui arrivait de faire preuve d’une stupidité relative sur ce genre de questions…Et alors ? Il n’y a pas que Bakanishi qui peut prétendre à l’Oscar du plus grand Baka de la planète ! Lui aussi il avait le droit !

« Mais je crois que ton lit offre la meilleure option qui soit ! Il a l’air plus moelleux et je préfère dormir de ce côté là de la pièce… »

Mais oui bien sur ! Et pourquoi ce côté là plutôt que l’autre ? Cherchez pas, dans l’esprit de la tortue c’était tout à fait logique ! En fait, le lit de Jin aurait tout aussi bien pu être ici que là, ou encore là que ça aurait été parfait étant donné que le seul objectif de Kame était de lui rendre la monnaie de sa pièce petit à petit. Et c’est ainsi qu’après lui avoir fait un merveilleux sourire tout malicieux et tout mignon qu’il se rua sur le lit de Jin sans autre forme de procès. Il entama même de se glisser rapidement sous les couvertures mais quelque chose semblait désespérément lui barrer la route ce qui n’arrangeait pas son affaire. Surtout que maintenant, en plus de se battre avec une couette récalcitrante, il était mort de rire…

« Heuuu…J’en sais rien…Yamapi peut-être ? »

« Ne ? C’est pas le moment tu sais ? J’ai vraiment pas le temps de jouer là…J’ai un cruel dilemne à traiter avec moi-même…Genre, savoir si je prends ton lit ou celui de Ueda ou encore le canapé ! »

« Mais je crois que ton lit offre la meilleure option qui soit ! Il a l’air plus moelleux et je préfère dormir de ce côté là de la pièce… »

-Taratata. Que tu sois crevé je le conçois, Kame. Que tu me voles ma seule source de paix en revanche, je ne te le permets pas !